Le projet Cabaré est un projet coordonné par le Cirad. Il est financé par la commission européenne dans le cadre du programme INTERREG IV Caraïbes et par la préfecture de Guadeloupe dans le cadre du Fond de Coopération Régional (FCR). Ce projet vise à renforcer la coopération technique et scientifique dans la Caraïbe par la création et l’animation d’un réseau caribéen pour la prévention et le contrôle durable des maladies émergentes du bananier. Le projet Cabaré d'une durée de 4 ans, a démarré en 2011 et fait intervenir 5 instituts de recherche agronomique : le Cirad en Guadeloupe, l'IDIAF en République Dominicaine et trois instituts cubains : l'INISAV, l'INIVIT et l'IBP. Le projet Cabaré intervient dans un contexte d’invasion récente de la cercosporiose noire du bananier (ou maladie des raies noires), qui affecte désormais l'ensemble des productions bananières des îles de l'arc Caraïbe. Cette maladie foliaire peut engendrer des diminutions de rendement de plus de 50 % et affecte indirectement la qualité des fruits en les rendant impropres à l'exportation. Pour les productions destinées à l’export, la maladie est contrôlée par l’application régulière de fongicides (généralement par voie aérienne) ou, comme en République Dominicaine et à Cuba, par la culture de variétés hybrides tolérantes (résistance partielle). Cependant, on note depuis plusieurs années une érosion croissante du niveau de résistance de ces hybrides à la maladie. De plus, ces variétés hybrides hébergent des séquences infectieuses du virus de la mosaïque en tirets du bananier, dont l'activation conduit à des infections spontanées par ce virus. Des activités de recherche autour de deux maladies du bananier Le projet Cabaré comprend des activités de recherche en partenariat visant à : • élucider les causes de l'érosion de la résistance partielle à la cercosporiose noire observées à Cuba et en République Dominicaine chez certaines variétés hybrides initialement résistantes. • évaluer le risque de diffusion du virus de la mosaïque en tirets du bananier par la culture à grande échelle de variété hébergeant des séquences virales endogènes infectieuses de ce virus. • mettre au point des méthodes de contrôle de ces deux maladies à travers l'optimisation de certains itinéraires techniques (fertilisation), l'utilisation de nouvelles variétés hybrides résistantes et le choix des méthodes de multiplication du matériel de plantation. Ces travaux s'inscrivent dans un objectif plus global d'optimisation des systèmes de cultures à base de variétés de bananiers résistantes à la cercosporiose noire pour un contrôle durable de la maladie dans des conditions de culture respectueuses de l’environnement.